Cet itinéraire vous donne les grandes lignes d’un voyage. Cependant, il est essentiel de comprendre qu’un itinéraire n’est jamais quelque chose de fixe. Il y a toujours de petits imprévus (qui deviennent souvent la meilleure partie du voyage). Il y a aussi la possibilité d’un festival ou marché local qu’on ne connaissait pas, d’un évènement pour lequel on devient soudainement les invités d’honneur ou d’une région toute nouvellement ouverte et dont il serait dommage de ne pas profiter. Sans oublier les causes plus naturelles, les routes fermées par la neige, une pluie diluvienne ou même un éboulement de terrain (ou coulée de lave) sur notre route. Et alors, l’itinéraire devient très vite secondaire.
Jour 1. Vol à destination de Cagliari.
Pas de vol direct, au moins une escale à prévoir.
Jour 2. Arrivée à Cagliari, en route vers les montagnes!
Transfert direct vers Olieni, le premier village du voyage, dans le Supramonte.
La route sinueuse offre un panorama très travaillé par le temps : les vestiges, les cultures et terrasses de pierres, les forêts millénaires qui s'amusent à plonger dans la mer...
Installation en auberge.
Début du trek de 10 jours des crètes du Supramonte jusqu'aux criques turquoises de l'Est de l'île
Jour 3. Punta Corrasi
Première randonnée, et pas la moindre. Le trek débute par une bonne journée de marche : le point culminant du Supramonte. Après avoir passé le col entre punta Corrasi et Sos Nidos, voici le monte Corrasi, 1463m. Et un panorama bien mérité. Nous redescendons en boucle par un sentier peu fréquenté. Nuit sur les hauteurs d'Oliena.
Entre 7 et 8 heures de marche - Dénivelés : +/-620m.
Nuit en auberge.
Jour 4. Punta Sos Nidos et la vallée de Lanaitho
Début de la traversée vers ... la mer ! Nous passons de l'univers minéral des immenses lapiaz calcaires (les rainures creusées par les eaux) de la Punta Sos Nidos à la verdure et la fraîcheur de la belle vallée de Lanaitho. Court transfert vers notre hébergement, non loin du lac de Cedrino.
Entre 5 et 6 heures de marche - Dénivelés : +520, -1080m.
Nuit en auberge.
La Punta Sos Nidos (1348m)
On pourrait la qualifier de cime la plus imposante du Supramonte de Oliena : elle représente le point le plus haut qui ferme au nord cette chaîne montagneuse, et qui délimite la haute plaine du fleuve Cedrino. Très visible, elle attire le regard, proche du Monte Corrasi, caché et pourtant plus haut.
Le versant le plus spectaculaire de cette montagne maîtresse se situe donc au nord : des parois rocheuses gigantesques de calcaires ''bianchissimi'', plus blanc que blanc. Usons des superlatifs ! Elles plongent en un complexe dénivelé de presque 1100m. Des falaises parfois interrompues de contreforts secondaires, de strates calcaires, parfois plus douces, mais non moins sauvages : sillons, gouffres, petites vallées, sentiers marqués de cairns. Toujours des pierres dans un terrain un peu capricieux, alors que de loin, la Punta Sos Nidos ressemble à de sages coupoles, arrondies avec bienveillance. Des hauteurs, spacieuses, le coup d'œil balaie toute la plaine du Cedrino, d'où surgit un lac artificiel. Et par ciel dégagé, peut-être le golfe d'Orosei au loin. Entre mer et montagne, en somme, d'ici, vous verrez ... la moitié de la Sardaigne !
Jour 5. Le Monte Tiscali
Un court transfert en revenant dans la vallée de Lanaitho permet de continuer la traversée vers les côtes du golfe d'Orosei. Un sentier particulièrement pittoresque grimpe jusqu'au sommet du monte Tiscali (518m), qui abrite un des plus célèbres villages nuragiques de Sardaigne. La marche s'achève en partie encore plus sauvage, par la scala et Sutarna, peu empruntée, pour rejoindre le Ponte Sa Barva. Forêts, clairières, rochers. Court transfert pour rejoindre notre hébergement à Dorgali.
Entre 5 et 6 heures de marche - Dénivelés : +/-360m.
Nuit en auberge.
Le nuraghe (prononcez Nourragué)
Cette grande île recèle de vestiges archéologiques en plein cœur de sa nature sauvage. La culture nuragique apparait en Sardaigne au cours du premier âge de bronze, vers le 18ème siècle avant J.-C. Au sommet du monte Tiscali, nichées dans une grotte, ont été retrouvées les ruines d'une ville très ancienne. Le nuraghe est une sorte de large tour ronde en forme de cône, un peu tronqué., un savant assemblage de pierres. Ces lieux mystérieux témoignent des usages peu connus de cette civilisation millénaire. On sait qu'il s'agissait d'un peuple de bergers et paysans, vivant au sein de petites communautés. Huit siècles de présence sur l'île, et environ 7000 structures de pierre. Constructions défensives ? Forteresses ? Temples ?
Jour 6. Le Monte Bardia
Aujourd'hui, nous rejoignons la mer. En grimpant le mont Bardia (880m) et ses crêtes panoramiques, le chemin conduit tranquillement à la Cala Gonone. Descente oui, mais caillouteuse et hors sentier ! Un terrain exigeant qui permet de quitter l'intérieur des terres pour plusieurs jours de randonnée en bord de mer. Vous arrivez sur les sentiers mythiques du Selvaggio Blu (le Sauvage Bleu). Ce soir, la Cala Gonone. Malgré sa renommée touristique, elle a su conserver son charme. Installation pour 3 nuits.
Entre 5 et 6 heures de marche - Dénivelés : +510m, -940m.
Nuit en auberge.
Jour 7. Cala Sisine et Cala Luna
Une agréable traversée en bateau approche du pied des falaises côtières. Nous rejoignons ainsi la paradisiaque plage de Cala Sisine pour débuter notre randonnée du jour : long mais splendide sentier en points de vue. Journée parfaite pour allier marche et baignade. La Cala Luna, et pourquoi pas la Cala Fuili aussi ? Le sentier s'achève à notre petit hébergement : retour à Cala Gonone à pied.
Entre 4 et 5 heures de marche - Dénivelés : +1000m, -950m.
Nuit en auberge.
Jour 8. Monte Irveri
Cadeau du jour : s'offrir un panorama différent sur ce golfe d'Orosei. Nous monterons (un peu) au sommet du Irveri (691m) qui domine le village de Cala Gonone, où nous y étions il y a quelques jours. Magnifique vue sur toute la baie. Les couleurs ne se mélangent pas, Blanc, Bleu, Vert.
Entre 5 et 6 heures de marche - Dénivelés : +/-540m.
Jour 9. Le Canyon de Gorropu !
Ce matin, court transfert au col de Silana, à plus de 1000m d'altitude. Descente vers les impressionnantes gorges de Gorropu : vue sur les falaises colorées, de plus de 400 mètres de haut. C'est probablement le canyon le plus profond d'Europe. La végétation méditerranéenne est dense, au milieu d'énormes rochers blancs. Le sentier est peu spacieux et escarpé, mais non technique.
Puis petit transfert vers le plateau de Golgo pour deux nuits : profitons de l'agritourisme italien.
Entre 4 et 5 heures de marche - Dénivelés : +/-750m.
Nuit en agriturismo.
Jour 10. Punta Salina et Cala Goloritze
Une ambiance de transhumance vous attend peut-être aujourd'hui. Un sentier méconnu tracé par les bergers amène au belvédère de la Punta Salinas, probablement le plus beau point de vue de toute la région du Nuoro. Puis descente jusqu'à la magnifique plage de Cala Goloritze avant de remonter sur le plateau de Golgo.
Entre 5 et 6 heures de marche - Dénivelés : +710/-m.
Nuit en agriturismo.
Jour 11. La Pedra Longa
Sous les falaises calcaires de la Punta Giradili, s'ouvre un itinéraire surprenant, face à la mer : une belle marche jusqu'à l'impressionnant monolithique de la Pedra Longa (400m de haut). Un panorama à couper le souffle, avant de redescendre par le pittoresque sentier en balcons qui mène tranquillement à Santa Maria Navarrese, agréable village de bord de mer, où nous passerons la nuit.
Entre 6 et 7 heures de marche - Dénivelés : +45m, -1060m.
Nuit en auberge.
Jour 12. Le Monte d'Oro
Une magnifique boucle pour finir le périple : toute la côte se dessine du haut de l'Oro. Vous verrez même l'aiguille de la Pedra Longa. Puis transfert à la capitale de l'île. Nuit à Cagliari
Entre 4 et 5 heures de marche - Dénivelés : +/-410m
Journée 13. Retour vers le Québec
N'hésitez pas à prolonger d'une nuit votre séjour à Cagliari!