Ophélie en Afrique du Sud

Cette question, nous nous la sommes posée maintes fois pendant le voyage… la réponse débutait souvent par : « c’est plein de premières fois ». Finalement, un voyage pionnier, c’est une forme d’aventure ponctuée de premières fois. Une petite part d’inconnu, un soupçon d’adaptation, un zeste d’ouverture d’esprit et une bonne dose de plaisir! Qui sera répété et peaufiné pour intégrer et compléter notre offre de voyages sur le long terme.

Cette première édition en Afrique du Sud et Lesotho nous a permis de vivre et de ressentir l’Afrique de bien des façons. Mais comme toute première, il faut s’apprivoiser.

Les mois de préparation, de lectures et de partages culturels nous ont permis d’appréhender ces pays aux histoires fascinantes et de mieux comprendre leurs réalités actuelles. Un voyage se raconte, comme une histoire qui laisse place aux rêves et à l’imagination. Dans celle-ci, donnons-lui 4 chapitres principaux.

C’est dans le quartier postindustriel de Maboneng que nous établissons notre camp de base pour 2 jours dans cette ville aux multiples visages. Choix volontaire, nous y découvrons Jozy dans sa contre-culture.

Choix d’hôtel à l’ambiance Art déco, un club de jazz dans sa plus pure tradition, le quartier de Maboneng est paré de superbes peintures murales aux couleurs et aux messages forts. On y retrouve des petits cafés branchés, de bons restaurants et, la nuit tombée, une ambiance festive… très festive !

Nous y rencontrons Bertrand, un Congolais établi ici depuis de nombreuses années. Son resto/bar jazz à l’ambiance feutrée donne l’impression d’être reçu chez un ami.
Il est également important de porter un regard sur l’Histoire qui a profondément marqué le pays à travers le musée de l’Apartheid, la prison de Constitution Hill et le township de Soweto. Confrontation avec la réalité pour certains, mais nécessaire pour comprendre les enjeux sociétaux encore bien présents.

Changement de pays ! Direction le Lesotho, aussi appelé « Royaume dans le ciel ». Petit pays enclavé en Afrique du Sud et bordé par les montagnes qui délimitent naturellement les frontières, ayant la totalité de son territoire à plus de 1800 m d’altitude.

Le Lesotho est un pays resté figé dans le temps.

Il a su conserver son indépendance à travers l’Histoire, bien qu’une influence anglaise ait laissé sa trace pendant le protectorat anglais jusqu’à la fin des années 60. Pourtant, lors de notre trek de 4 jours, nous marchons de villages en villages et y constatons sa ruralité dans toute sa splendeur.

En 2023, nous avons eu la chance d’entamer notre immersion par une course équestre, un réel événement qui n’avait pas eu lieu depuis 3 ans dans la vallée. Les gens sont venus de loin pour y assister. Quelle ambiance, quelle ferveur !

Les couleurs du Lesotho sont marquantes… nous les retrouvons à travers les couvertures portées fièrement par ses habitants (de plusieurs façons !), les couchers de soleil qui rendent les couleurs plus flamboyantes encore, les sourires que nous croisons en chemin, les vallées verdoyantes qui contrastent avec les montagnes volcaniques et coniques, les superbes chutes qui ponctuent la marche et pour ceux qui cherchent un peu d’adrénaline, la possibilité de descendre en rappel la plus haute de 200m !

Le Lesotho est un coup de cœur. Une étape attendue dans le voyage, mais qui a su nous surprendre au-delà de nos attentes par la beauté des paysages et l’authenticité des rencontres.

Ici, on se sent isolé du monde.

Ce chapitre, bien que court, est un aparté en soi dans ce voyage. Clarens est un arrêt de choix pour notre transition entre les 2 treks. Bastion artistique à majorité blanche situé dans l’État-Libre sur les contreforts des montagnes de Maluti à la frontière du Lesotho. Ici l’ambiance est contrastée.

Nous retrouvons le confort d’une petite auberge charmante, entourée de galeries d’arts, de petits cafés, de boutiques locales, de bonnes tables également (et bons vins !) le tout dans une seule et unique rue qui traverse le village. Ambiance un peu bohème… disons qu’on y retrouve un goût de Val-David en Afrique du Sud !

Le parc national du Golden Gate Highland est proche, et offre en prime de belles options de randonnées.

Dernière partie de ce voyage, et non des moindres ! C’est un départ pour 7 jours de randonnée.

Nous débutons par une première journée dans le parc du Royal Natal, les crêtes et ses vertes vallées nous offrent des vues sur les provinces frontalières de l’État-Libre et du Kwazulu-Natal. Nous entrons progressivement dans les ‘’montagnes du dragon’’, appelées les Drakensberg.

Sacs à dos chargés de nos effets personnels pour les prochains jours, c’est le moment de rencontrer notre superbe équipe locale et leur cheffe d’orchestre : Zee ! Notre guide, à l’énergie communicative, est une véritable passionnée.

Si nous devions décrire l’esprit de ce trek ?
Aérien : Pour cela, il faut rejoindre dès la première journée la crête sommitale. D’ici, nous restons à une altitude d’environ 3000 m. et entamons la traversée qui offre jour après jour des vues spectaculaires et panoramiques sur les environs. Des paysages variés allant de plaines verdoyantes, passant par des pics montagneux déchiquetés ou de hautes cascades. Nous aurons la chance d’observer la faune locale, babouins et vautours du cap.

Hors sentiers : Pas de sentiers bien tracés la plupart du temps ! Nous sommes en milieu sauvage, même s’il n’est pas rare d’y croiser des bergers Basotho qui transhument dans ces montagnes. D’ailleurs, les fleurs sauvages multicolores qui tapissent le sol (au printemps austral, en novembre) donnent une dimension quasi poétique.

Participatif : Bien qu’une équipe locale nous assiste pour le portage de l’équipement commun, il faut garder un bon esprit de groupe et encore un peu d’énergie après la marche. Chacun y trouve son rôle naturellement, que ce soit pour aider au montage des tentes ou pour gonfler les matelas, la vie sur les campements fait partie de l’expérience intégrante de ce voyage.

Puissante : la nature. Ce n’est pas un mythe, dans une journée, nous pouvons vivre les 4 saisons. La nature et les conditions météo sont imprévisibles dans les Drakensberg et nous rappellent sans cesse d’y être bien préparé et ainsi nous conduire en invités respectueux, sans laisser trace de notre passage.

Un trek absolument magnifique, aux contrastes saisissants !

Dans cette histoire, il y a eu des surprises, pour la plupart attendues et d’autres inattendues. Sans compter les attentions particulières de nos partenaires à destinations, du guide, des hébergements confortables et des tablées bien garnies pour repartir du bon pied entre 2 transitions. Tous les sens furent comblés!