Fjords et glaciers en kayak au Spitzberg
Perchés tout au nord de l’immense Isfjord, se trouvent Dickson et Ekman, deux fjords cachés qui renferment plusieurs trésors. Tout d’abord, les montagnes du Kapitol et celles du Kolosseum, véritables sculptures minérales orchestrées par l’érosion naturelle. S’ensuit l’imposant glacier Sefstrombreen, avec un front de glace de près de 2,9 km de long. Notre campement sur l’île de Flintholem donne une vue extraordinaire sur ces premiers trésors. Nous terminons l’exploration par l’immense glacier de Svéa et ses 3,6 km de large, d’où résonne l’étrange grondement de la glace en mouvement.
Points forts
- Douze jours de kayak et de trek au Spitzberg.
- L’alternance des journées kayak, pour déplacer le campement, et celles randonnée, pour explorer les territoires.
- Les nuits confortables à Longyearbyen avant et après l’expédition dans une guesthouse moderne.
- La mise à disposition du matériel de kayak.
Intention d’itinéraire
Jours 1 et 2
Vol de nuit pour Oslo
Jour 3
Longyearbyen
Jour 4
Longyearbyen - Kapp-Wijk
Jour 5
Kayak dans Dicksonfjorden
Jour 6
Cabane de chasse de Kapp-Wijk, ascension du Kongressfjellet
Jour 7
Kapp-Wijk - Tolmobukta
Jour 8
Tolmobukta - Sefstrommorenen
Jour 9
Randonnée à Säterfjellet
Jour 10
Exploration en kayak du glacier Sefstrombreen
Jour 11
Sefstrommorenen - Flintholmen
Jour 12
Ascension de Lappegamma
Jour 13
Flintholmen - Musligodden
Jour 14
Randonnée sur les crêtes autour de Mediumfjellet
Jour 15
Exploration du glacier de Svéa en kayak
Jour 16
Journée de sécurité et vol
Jour 17
Vol vers le Québec
Dates et prix
Dates en cours de préparation, contactez le spécialiste pour plus d'informations.
NOS PRIX COMPRENNENT :
- L’encadrement par un guide certifié.
- Les repas en expédition et le dernier souper à Longyearbyen.
- L’accès au service médical IFREMONT 24/7.
- Le prêt du matériel technique : combinaison sèche, veste de flottaison, bottes, manchons de protection, pagaie et sac étanche, tapis de sol.
- Les transports terrestres prévus au programme.
- L’hébergement tel que prévu dans le programme.
- Les visites prévues au programme (sauf indication contraire).
- Le matériel commun lorsque nécessaire.
- La compensation d’émission de gaz à effet de serre.
- Votre participation ‘’1% pour la planète’’.
NOS PRIX NE COMPRENNENT PAS :
- Les billets d’avion : environ 2200$ à 3200$ en moyenne (tarifs constatés en 2024, Karavaniers n’est pas responsable de la fluctuation des tarifs).
- Les repas libres à Oslo (tous) et Longyearbyen (tous sauf les matins et 1 souper en ville).
- Les pourboires au guide (prévoir environ 2 à 5€/voyageur/jour, selon votre satisfaction).
- Les transferts aéroport-hôtel-aéroport à Oslo à l’Aller et/ou au retour.
- Les boissons et dépenses personnelles.
- L’équipement personnel (se référer à la liste d’équipement).
- Les transferts aéroport – hôtel – aéroport si vous ne voyagez pas aux mêmes dates et heures que le groupe.
- Frais de dossier de 50$ (+taxes) par personne, par voyage.
- Le Fonds d’indemnisation de l’Office de la protection du consommateur.
- TPS et la TVQ quand applicables (voyage au Canada seulement).
- Les assurances.
- Les vaccins (à vérifier auprès d’une Clinique du Voyageur).
- Les frais de visas lorsque requis dans le pays visité.
- Toute dépense extraordinaire non prévue au programme.
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Notre approche du voyage
Au Spitzberg, et dans les régions polaires en général, il n’existe aucune infrastructure dès l’instant où l’on s’éloigne de la ville ou du village. Il faut alors tout transporter (tente, sac de couchage, vêtements, cuisine et nourriture…). Un trek de plus d’une semaine en autonomie devient très vite extrêmement exigeant. Quant aux porteurs… ça n’existe pas. Moyen ancestral de locomotion des Inuits, le kayak de mer est la solution. Silencieux, autonome, il permet de découvrir la crique de l’autre côté du glacier ou l’îlot tout à fait inaccessible à pied… et de déplacer le campement. C’est ainsi que nous faisons appel au kayak pour… randonner !
Dans ce voyage, tous les jours ou deux jours, les tentes sont déplacées. Un camp de base est installé et de là, nous explorons toutes les possibilités : un jour à pied, un autre en kayak, un troisième pour observer une colonie d’oiseaux, des phoques… puis, après avoir arpenté les alentours, nous déménageons tout le matériel en kayak pour découvrir un peu plus loin. Les randonnées sont d’autant plus agréables qu’on ne porte que les affaires de la journée.
L’alternance de kayak et de randonnées permet une découverte très complète de cette zone. Par beau temps, il est plus facile de se déplacer en kayak qu’à pied, mais, si la météo s’en mêle, ces étapes peuvent s’avérer plus difficiles. Comme pour tout voyage en Arctique, un bon esprit d’équipe est nécessaire pour participer aux tâches quotidiennes et aux indispensables tours de garde.
Niveau de difficulté
NIVEAU DU VOYAGE : SOUTENU
Un voyage sans difficulté particulière, pour quiconque aime les températures parfois fraîches, la vie de groupe, dormir sous tente et être isolé… Une bonne forme physique est nécessaire afin de profiter pleinement du séjour.
4 jours de randonnée d’environ 5-6h de marche. Les randonnées sont souvent des ascensions de sommets d’une altitude assez faible (moins de 700m de dénivelé, le plus souvent de 500 à 700m). Il est assez fréquent de passer dans des pierriers plus ou moins stables et/ou sur des névés. Il n’y a aucun sentier tracé, le terrain est difficile. Certaines randonnées s’effectuent aussi au niveau de la mer ou sur la toundra, qui est hélas souvent molle et spongieuse (surtout en début d’été) et il est préférable d’avoir des chaussures imperméables. On ne porte que son sac de jour.
7 jours de kayak de mer, d’environ 4-5h de navigation. Les kayaks sont biplaces, rigides, larges de presque 1m, pour une longueur de 5,20m, ils sont plus proches des 4×4 que des Formule 1! N’imaginez pas les grands rapides et les esquimautages : ils ne sont pas conçus pour ça. C’est un moyen de déplacement parfait pour aller d’un point à un autre et pour transporter notre équipement sans difficulté. On parcourt approximativement 120 km en kayak.
Les deux éléments dominants à intégrer dans le ressenti de la difficulté sont la durée et les conditions météo. Par beau temps et mer calme, se déplacer en kayak est plus facile qu’à pied. L’isolement est aussi un facteur non négligeable.
En Arctique, il faut avoir l’esprit souple. Ici, ce sont les éléments qui décident. Ils peuvent obliger à dérouter le parcours, retarder le départ ou rentrer en retard. Le guide est seul maître sur le terrain et peut être amené à prendre des décisions capitales. L’itinéraire est soumis aux restrictions environnementales définies par le Gouverneur du Svalbard, nous nous réservons le droit de le modifier en fonction des informations qui nous seront transmises.
Encadrement
Tous nos guides sont certifiés en Kayak de mer. Ce sont des professionnels aguerris ayant de nombreuses années d’expériences au Spitzberg. Ils sauront réaliser votre voyage en toute sécurité… mais aussi révéler ses secrets.
À Longyearbyen, le coordinateur accueille le groupe à l’aéroport. C’est lui qui assure le transfert à l’hébergement, la remise des clefs de chambres et l’ensemble de la logistique du voyage. En cas de problème d’acheminement des bagages, il peut aider dans les démarches administratives. Il est aussi de bon conseil pour toute question sur Longyearbyen : un restaurant, un bar, un musée ou autre curiosité à visiter.
Formalités
KARAVANIERS VOUS PROPOSE UNE ASSURANCE EFFICACE!
Veuillez vérifier que vous êtes bien couvert par vos assurances à propos des aspects ci-dessous :
• Soins médicaux d’urgence et rapatriement incluant les évacuations héliportées et aéroportées si nécessaire.
• Annulation et interruption de séjour à hauteur des montants versés pour votre voyage (la protection Optionnelle Pandémie est un complément facultatif qui vous permet aussi d’annuler en cas de COVID-19),
• Bagages,
• Accident de voyage.
Il faut penser à acheter ses assurances annulation et interruption le même jour que votre réservation-paiement du dépôt pour vous assurer d’être couvert.
Si vous avez besoin d’une couverture, contactez-nous.
RÉSERVATION DES BILLETS D’AVIONS :
Le billet d’avion n’est pas inclus dans le prix. Les propositions de vols se font une fois le départ confirmé.
Karavaniers vous offre le service de réservation, selon votre demande et selon les prix de notre fournisseur aérien au moment de la réservation. Nous n’avons pas le contrôle sur la variation des prix des billets.
Acheter vos billets d’avion via Karavaniers permet de bénéficier de la protection de l’OPC, de soutien en cas d’annulation ou de retard de vols, et d’un suivi des dossiers en cas de réclamation auprès des compagnies.
Si vous souhaitez prendre les vols de votre côté, il sera important de les faire correspondre avec notre itinéraire pour faciliter les transferts aéroport – hôtel – aéroport. Toute arrivée ou départ à des horaires différents de ceux du groupe seraient potentiellement à votre charge. Contactez-nous pour cela.
Hébergements & Repas
HÉBERGEMENTS :
À Longyearbyen : nuit en guesthouse, chambre twin, sanitaires à partager, déjeuner inclus. La guesthouse, moderne et confortable, dispose d’un bar-restaurant et du wifi (mais déconnectez!). Les chambres sont faites tous les jours et disposent de serviettes. L’auberge propose un service de laverie. Le restaurant Coal Miner’s Bar and Grill sert une cuisine copieuse, idéal après un voyage riche en émotions.
Pendant le trek : campement composé de tentes d’expédition 3 places pour 2 personnes, d’un tapis de sol et d’une tente mess pour les repas.
Le local matériel : l’équipe avec laquelle nous travaillons est établie depuis 40 ans à Longyearbyen, elle posséde un local matériel chauffé de 90 m² situé juste sous l’hébergement à Longyearbyen. Une structure aussi bien pratique pour le stockage propre de notre matériel, mais aussi pour vous accueillir et essayer votre matériel au sec et au chaud. Et au Spitzberg… ça compte !
REPAS :
En général, nous faisons un déjeuner copieux. Le dîner est plutôt léger, il ne devrait pas interrompre la journée plus de 2h. Nous avons une vaste soirée pour monter les tentes et faire le feu (quand il y a du bois et dans les zones autorisées). Le repas du soir est consistant et cuisiné avec soin : soupe, ‘plat de résistance’ et dessert (sans oublier l’apéritif et le digestif… que vous aurez certainement apporté !). Nous essayons, dans la mesure du possible, d’inclure le maximum d’aliments frais (fruits et légumes) dans nos menus.
Chacun doit participer aux tâches collectives et à la préparation des repas.
Le dernier souper (inclus dans le voyage) se déroule dans l’un des meilleurs restaurants de Longyearbyen. Voilà de quoi clôturer le voyage dans les meilleures conditions.
Nos menus peuvent être adaptés aux personnes ayant des régimes végétariens, vegan ou sans gluten – à préciser lors de l’inscription.
Transport & Bagages
TRANSPORT :
Le navire pour les transferts est un bateau affrété pour nous seuls. C’est un navire confortable, rapide et puissant, ce qui lui permet de nous emmener et ramener par presque tous les temps. C’est toujours appréciable de ne pas être coincé sous la tempête.
BAGAGES :
Un sac étanche de 60L vous est remis à la guesthouse, il doit contenir toutes les affaires de l’expédition (dont le sac de couchage). Votre bagage et affaires de rechange non nécessaires pour l’expédition sont mis en consigne à l’hébergement. Merci de vous référer à la liste d’équipement.
Climat
Les conditions météo sont par nature imprévisibles, surtout sous ces hautes latitudes. Si par malchance la météo n’est pas favorable, êtes-vous prêt à supporter la pluie, le vent, la neige… une semaine, ou deux semaines ? C’est une des principales difficultés du voyage… mais sur ce chapitre, rassurez-vous, il fait aussi souvent très beau et quinze jours de ciel bleu ne sont pas des exceptions.
L’été, les différences sont moins prononcées et, du fait de l’absence de nuit, la température y est assez stable.
Sur la côte ouest, partie la plus douce, la moyenne est d’environ 5°C avec des valeurs variant entre 1 et 10°C. Le maximum enregistré est de 17°C. Il est courant d’observer des périodes de dégel au plus creux de l’hiver, tout comme de courtes périodes de regel en plein été.
Dans les régions centrales du Spitzberg, le climat est plus ‘continental’ avec des variations encore plus importantes.
À l’aéroport de Longyearbyen (ouvert en 1975), le minimum absolu est de -46°C et le maximum de 21°C. Un record de -49,2°C aurait été relevé près de Barentsburg en 1917, époque plus froide que le début de notre siècle.
Les précipitations sont peu abondantes, environ 400 mm par an sur la côte ouest et un peu moins à l’intérieur. La saison la plus humide est l’automne. Mais on ne peut pas dire qu’il ne pleut jamais au Spitzberg. Vous pouvez être amené à essuyer une tempête durant votre séjour. Avec ces valeurs pourtant basses par rapport aux pays tempérés, le Svalbard est une des régions arctiques les plus humides.
En raison de la latitude du Svalbard, l’alternance jour/nuit n’est pas la même que sous les nôtres. En été, le soleil est en permanence au-dessus de l’horizon, alors qu’en hiver la nuit est continuelle. Le passage du jour à la nuit est rapide et d’autant plus que la latitude est élevée.
Les glaces :
60% de l’archipel est recouvert de glaciers. Les plus grandes calottes polaires se trouvent dans le nord-est et particulièrement sur Nordaustlandet. Alors que l’île la plus au nord (Kvitoya) est presque totalement recouverte de glace, la plus au sud (Bjornoya) en est dépourvue. Les régions les moins englacées du Spitzberg sont le Nordenskjöld Land (près de Longyearbyen) et Andrée Land au nord. Ces zones ont un climat plus ‘continental’, moins humide et plus ensoleillé.
Depuis le XIXe siècle, la plupart des glaciers ont nettement reculé. De grandes moraines marquent leur extension maximale nettement au-delà de leur front actuel. En général, ces variations sont de bons indices du climat, mais, au Svalbard, les glaciers ne se comportent pas de façon normale. Ils peuvent brusquement avancer de plusieurs kilomètres à raison de 30 à 40m par jour, puis se stabiliser et rester immobiles pendant des années. Ce phénomène, qui reste mal connu et encore moins bien expliqué, s’appelle ‘surge’. Le recul des glaciers a pour effet que les cartes ne situent pas le front au niveau actuel, leur position est donc à prendre avec un certain scepticisme.
Les glaciers se terminant dans la mer génèrent de petits icebergs. Ils sont beaucoup plus petits au Svalbard que ceux que l’on rencontre au Groenland ou en Antarctique, mais peuvent quand même poser des problèmes pour la navigation (accident du Maxime Gorki en 1989).
La banquise atteint son extension maximale en avril. En moyenne, l’ensemble de l’archipel, sauf Bjornoya au sud, est pris. Sur la côte ouest, seule une faible largeur (environ 50 km) est recouverte, mais le nord-ouest est souvent dégagé, y compris en plein hiver. La côte ouest se dégage dès fin mai/début juin et reste libre jusqu’à la fin de l’automne. En août, la banquise est à son extension minimale. Certaines années, il est possible de faire le tour de l’archipel en bateau. Les conditions sont très variables d’une année à l’autre ainsi que dans la même année, d’une semaine à l’autre. Ces variations sont, de plus, imprévisibles. Il suffit d’un coup de vent pour chasser la glace au large ou, a contrario, bloquer une partie des côtes.
Pour connaître la durée d’ensoleillement sur votre voyage, téléchargez l’application Sunrise times sur votre téléphone (sélectionnez le Spitzberg sur la carte, puis la date de votre choix pour voir apparaître le lever et le coucher de soleil, mais aussi la durée de l’aube et du crépuscule).
Météo du Spitzberg disponible ici : https://www.yr.no/en/forecast/graph/1-2759929/Norway/Svalbard/Svalbard/Longyearbyen.
Il n’y a presque pas de moustiques au Spitzberg.
Pour aller plus loin
DÉROULEMENT D’UNE JOURNÉE TYPE :
Elle est bien sûr guidée avant tout par la météo, les glaces, la forme de chacun. Les horaires ci-dessous ne sont donnés qu’à titre indicatif, pour vous donner une idée des temps de préparation le matin et des étapes ; mais compte tenu des grandes amplitudes de jour en été, nous avons la chance sous ces latitudes d’avoir des journées très longues et de pouvoir largement… déborder de ces horaires !
Selon les conditions, les journées peuvent aussi démarrer plus tard, ce qui ne signifie pas dire pour autant qu’elles soient plus courtes (débarquement parfois plus tardif). L’objectif principal restant de profiter au maximum des richesses du site. Attendre quelques heures, l’arrivée d’une belle lumière sur un glacier peut nettement bonifier le souvenir que l’on en garde.
Plusieurs journées pourront être entièrement consacrées à des randonnées à pied, et une journée complète au kayak pour approcher un site de rando.
08h30 : Lever, déjeuner, démontage des tentes, chargement des kayaks.
10h00 : Départ en progressant régulièrement durant deux à trois heures, nous aurons effectué l’essentiel de notre étape dans la matinée.
12h30 : Arrêt pour le repas de midi.
14h00 : Reprise de la navigation, chasse photo… Rythme plus détendu qu’en début de journée.
17h00 : Choix de l’emplacement et installation du camp, promenade dans les alentours (préparation du repas)
SÉCURITÉ :
Au Spitzberg, le port du fusil est obligatoire pour l’accompagnateur en raison de la présence des ours polaires. Cette sécurité ne supprime pas tous les risques. Suivant la densité d’ours relevée par les autorités, les voyageurs doivent participer aux tours de garde. Attention, cela ne signifie pas garder et se défendre seul contre un ours, mais simplement avertir l’accompagnateur de l’éventuelle présence.
Nos guides sont équipés de balises de détresse de type Sarsat, qui, en cas d’extrême urgence, permettent l’intervention du moyen de secours le plus approprié. Mais le délai d’intervention peut varier de quelques heures (s’il s’agit d’un hélico ou d’un avion) à plus d’un jour (s’il s’agit d’un bateau). Des téléphones satellites (Iridium) sont également prévus et destinés à la sécurité du groupe. Ils ne peuvent être utilisés pour des raisons personnelles autres que les cas de force majeure.
Il ne faut jamais s’écarter du groupe sans le signaler à l’accompagnateur. Ce dernier n’est pas responsable des imprudences, leurs conséquences pénalisent l’ensemble du groupe. De plus, au Spitzberg, il est illégal de randonner hors des zones habitées sans le port d’un fusil.
Enfin, nos guides se rendent chaque saison au stand de tir de Longyearbyen pour une séance de tir de 2 heures, encadrée par un instructeur officiel. Cela leur permet de vérifier leurs armes avant de partir sur le terrain et de maîtriser au mieux le maniement des armes à feu dans les conditions du Spitzberg.
LES TOURS DE GARDE :
Rien de bien sorcier. Il n’y a pas meilleure protection contre les ours blancs que le tour de garde. Un chien pourrait être distrait et quitter le camp. Un fil à ours pourrait se casser ou le système d’alarme ne pas fonctionner. Aussi, nous faisons des tours de garde afin de ne pas se faire surprendre par un ours, mais aussi, pour ne pas surprendre l’ours ; nous n’avons jamais eu d’accident, et n’avons jamais été amenés à tirer sur un ours. Cette technique est la seule reconnue par les autorités locales.
Faire un tour de garde consiste à veiller dans le camp pendant 1h30 environ, toutes les nuits ou toutes les deux nuits, en fonction de la taille du groupe. Vous ne quittez pas le camp. Nos bivouacs sont toujours établis sur une zone ouverte, on voit arriver l’ours de loin… d’autant plus qu’il ne fait jamais nuit !
Vous êtes équipé d’un Flairgun (pistolet à fusée à double bang) et de jumelles. En cas de visite, il vous suffit de réveiller le guide, qui est armé et qui prend le relais.
Enfin, en cas d’intrusion appuyée d’un ours sur notre camp, nous appelons les autorités pour organiser en urgence une évacuation héliportée du groupe. Ceci afin de ne pas se retrouver dans l’obligation de tirer sur l’ours. Ce genre d’évacuation héliporté est pris en charge par les autorités locales.
POUR ALLER PLUS LOIN :
À moins de 1000 km du pôle Nord, le Spitzberg ‘l’île sur le toit du monde’ est la plus grande île de l’archipel du Svalbard qui s’étend entre le 76e et le 81e parallèle. Un peu plus de 2000 personnes y vit en permanence (environ deux tiers de Norvégiens et un tiers de Russes et Ukrainiens). L’extraction du charbon demeure une des activités économiques de cette île même si elle n’est plus significative. Le tourisme et le commerce sont désormais les principales ressources. Les recherches scientifiques sont également très importantes sur le sol du Svalbard. Grande comme la Belgique, cette île paraît désolée, tantôt creusée par des glaciers de plusieurs kilomètres de large se jetant dans les fjords sans fin, tantôt recouverte d’une immensité de glace (inlandsis) d’où émergent des sommets aux formes sombres. Mais en regardant de plus près ce paysage à la fois féerique et impressionnant, on s’aperçoit qu’il recèle une vie intense, qui survit en hiver et explose l’été venu.
LA FAUNE :
Il y a seulement trois mammifères originaires du Svalbard : le renard arctique, le renne du Svalbard et l’ours polaire.
Le renard se trouve partout au Svalbard. Les rennes, nombreux à l’origine, ont été chassés massivement jusqu’en 1920. En 1925 leur protection totale a été décidée. La population a alors augmenté pour atteindre environ 10 000 têtes. L’espèce est particulière au Svalbard ; elle est plus petite et se regroupe moins en troupeaux que les rennes des autres régions arctiques.
L’ours a pour territoire la glace mouvante, mais on le rencontre souvent sur la terre ferme. Les régions où l’on a le plus de chance de le rencontrer sont la côte est et les îles à l’est du Spitzberg ; la zone de reproduction la plus connue est ‘Kong Karls Land’, où une réserve naturelle a été créée dès 1939. La chasse fut réglementée en 1970, puis totalement interdite en 1976. L’ours est curieux et notamment attiré par les tentes, il faut donc toujours déposer de la nourriture à une bonne distance (100m minimum) du campement.
Un ours affamé peut être agressif et dangereux pour les êtres humains. Soyez donc prudents dans les zones où il peut y en avoir. L’ours blanc est complètement protégé, on peut seulement tirer en état d’autodéfense. L’arme doit être appropriée au gros gibier, il faut donc un calibre d’au moins 7.62. Le gouverneur doit être prévenu aussitôt que possible lorsqu’un ours a été abattu. La peau et la carcasse appartiennent alors à l’État.
Une tentative d’introduction de bœufs musqués a presque réussi. En 1926, 17 bœufs furent amenés du Groenland. Ils se sont multipliés jusqu’à 50 têtes en 1959. Ensuite, la population diminua jusqu’à disparaître. La raison de cette disparition est la concurrence avec les rennes (qui étaient quasiment exterminés en 1926, lors de l’introduction des bœufs musqués) et l’inadaptation au climat trop doux qui y règne maintenant. Il est courant que le dégel vienne en hiver. La neige fond puis en regelant forme une croûte de glace. Les bœufs musqués ne peuvent pas casser cette couche dure avec leurs sabots et se trouvent ainsi privés de nourriture pendant les mois de fin d’hiver et de printemps.
En mer, le mammifère le plus commun est le phoque annelé (son nom vient des dessins en forme d’anneaux qu’il porte sur le dos). On rencontre aussi le phoque barbu, beaucoup plus grand (200 à 300 kg pour près de 3m de long). Étant peu chassé, il n’est pas très sauvage et se laisse approcher facilement. Le morse avait presque disparu en 1952 lorsque sa protection fut décidée et l’île de Moffen, au nord, déclarée réserve (accès totalement interdit en été). Depuis, la population a augmenté considérablement et on peut en rencontrer pratiquement partout dans l’archipel.
Les oiseaux sont particulièrement nombreux, en quantité et en variété. Le seul qui y réside toute l’année est le lagopède. À l’approche de l’été, des milliers, voire des millions, d’oiseaux viennent y nicher : guillemot de Brünnich, guillemot et à miroir, mergule nain, macareux moine, mouette tridactyle, goéland sénateur, sterne arctique (l’oiseau qui fait la plus grande migration), labbe parasite, pétrel fulmar, eider, bernache nonnette, oie à bec court, bruant des neiges, plongeon catmarin, bécasseau violet, phalarope…
Pour notre bonheur, les moustiques n’ont pas envahi le Svalbard (sauf en quelques endroits très précis où nous n’allons pas).
Les cétacés ont disparu puisqu’ils ont été massacrés au XVIIe siècle. Il y avait beaucoup de baleines du Groenland. Néanmoins, le béluga est souvent observé le long des côtes des fjords.
LA FLORE :
En raison du sous-sol gelé en permanence, l’eau ne peut pas s’infiltrer, ce qui donne un sol souvent gorgé d’eau, surtout sur les zones plates. La saison de dégel ne dure que 6 à 10 semaines. Dans ces conditions, aucun arbre, au sens où nous le connaissons, ne pousse. En fait, ils se sont adaptés au climat. Le saule arctique et le bouleau nain ne mesurent que quelques centimètres de haut, de même que l’ensemble de la végétation ; elle reste au ras du sol pour s’abriter du vent et profiter au maximum des rayons du soleil. Les zones les plus prisées par la végétation sont les éboulis au pied des falaises où nichent les oiseaux. Les déjections y apportent de la matière nutritive favorable au développement des mousses et des lichens. C’est un signe très repérable pour localiser les colonies. La région centrale du Spitzberg représente à elle seule 75% des 170 espèces de plantes présentes. Une réserve y a été créée et il y est interdit d’y détruire ou cueillir la végétation.
Mariana Ledesma
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